top of page
salon Bocuse.jpg
les doigts.png
Bocuse03.jpg
20251023_000450.heic
20250909_183601.jpg
dessert fougasse.jpg

Soirée inoubliable chez Paul Bocuse – Partie 1


Lyon - 22 octobre 2025.


Chef triplement étoilé au Guide Michelin pendant 53 ans, Paul Bocuse est considéré comme l’un des plus grands cuisiniers du XXᵉ siècle. Élève de la mère Brazier et de Fernand Point, il a contribué à faire connaître les chefs au grand public. Reconnaissable à sa veste blanche au col tricolore de Meilleur Ouvrier de France (1961), il accueillait personnellement ses clients dans son restaurant de Collonges. Précurseur de la nouvelle cuisine tout en restant attaché à la tradition et au terroir, il prônait une cuisine simple et sincère. Parmi ses créations emblématiques figure la soupe aux truffes noires VGE, dédiée à Valéry Giscard d’Estaing en 1975.

Depuis son décès en 2018, les cuisines du célèbre restaurant sont dirigées par trois chefs, compagnons de longue date du Maître : Christophe Muller, Gilles Reinhardt et Olivier Couvin. En 2024, L’Auberge du Pont de Collonges a célébré son centenaire, marquant 100 ans d'histoire gastronomique. L'événement a été l'occasion de rendre hommage à l'héritage de Paul Bocuse et de souligner la pérennité de son influence sur la cuisine française.

C’est par un après-midi pluvieux et gris que nous arrivons à Collonges-au-Mont-d'Or. L’hébergement Chambre Univers Bocuse est situé à quelques pas du restaurant de la Légende. Ce Bed & Breakfast est tout simplement génial, notre pavillon se trouve dans l’arrière-cour de la maison aux murs beiges et aux tuiles orangées des sympathiques propriétaires Antoine et Alexandra, qui nous accueillent comme si nous étions de la famille. Une porte dérobée au fond du jardin donne sur une petite rue typique de la région, qui mène au fabuleux restaurant.

Notre réservation étant dans quelques heures, nous décidons de partir en reconnaissance et d’aller voir cet emblématique établissement à la lumière du jour.
Au premier tournant, nous apercevons une grande maison cubique aux couleurs un peu criardes, les volets rouge framboise sur les murs vert pistache, surmontés du nom de Paul Bocuse en grandes lettres illuminées.
Le temps de prendre quelques clichés, nous croisons l’un des chefs, Gilles Reinhardt, qui nous salue avec gentillesse.

Enfin l’heure approche, je revêts mes plus beaux habits. La fébrilité s’empare de moi car depuis quarante ans, je caressais ce rêve improbable, mais voilà, ce moment de grâce approchait.

Nous sommes accueillis dans l’entrée extérieure par un valet tout de rouge vêtu (on aurait dit Spirou). Souriant et courtois, il nous conduit à la porte d’entrée. Plusieurs membres du personnel sont alignés pour nous recevoir dans le hall et nous saluent respectueusement. C’est alors que Joseph, notre maître d’hôtel, nous conduit à l’étage, au Salon Paul Bocuse. Ayant pris soin de nous débarrasser de nos manteaux, il nous invite à nous asseoir à notre table, repoussant notre chaise pour nous aider à nous asseoir. C’est le « service du siège ».

Le sommelier se présente à nous, il s’appelle Alexandre. Nous offre l’apéro. Nous optons pour le Kyr, préparé avec de la crème de cassis de Dijon et un vin Bourgogne Aligoté, un pur délice. Joseph revient avec la carte, un grand menu rouge vif portant mille signatures de Bocuse. Nous choisissons le menu du Centenaire, commémorant la tradition et l’évolution de la Maison Bocuse depuis 1924, un repas constitué d’une douzaine de services.

Alexandre nous apporte alors la carte des vins, une brique contenant plus de 20 000 bouteilles dont certaines à des prix qui seraient indécents de dévoiler. Je choisis un Pouilly-Fuissé de la Maison Valette, à un prix, ma foi, raisonnable (140 euros).        « Excellent choix », nous gratifiait Alexandre. Ce vin, je vous le jure, était un pur nectar des dieux, robe ambrée aux éclats dorés, arômes de fleurs blanches, de noisettes, de fruits secs et d'agrumes. Et voilà qu’Alexandre nous présente le premier service : les amuse-bouches…

Pour la deuxième partie, cliquez ici !

le maitre.png

Vins suggérés

2018-maison-valette-pouilly-fuisse.png

Pouilly-Fuissé
2018
Maison La Valette

hermitage-rouge-2021-domaine-du-colombier.jpg

Hermitage rouge 
2021
Domaine du Colombier

test.png
test.png
test.png
test.png

Restaurant Paul Bocuse

Chef Laporte

Par chef Laporte

Soirée inoubliable chez Paul Bocuse – Partie 1


Lyon - 22 octobre 2025.


Chef triplement étoilé au Guide Michelin pendant 53 ans, Paul Bocuse est considéré comme l’un des plus grands cuisiniers du XXᵉ siècle. Élève de la mère Brazier et de Fernand Point, il a contribué à faire connaître les chefs au grand public. Reconnaissable à sa veste blanche au col tricolore de Meilleur Ouvrier de France (1961), il accueillait personnellement ses clients dans son restaurant de Collonges. Précurseur de la nouvelle cuisine tout en restant attaché à la tradition et au terroir, il prônait une cuisine simple et sincère. Parmi ses créations emblématiques figure la soupe aux truffes noires VGE, dédiée à Valéry Giscard d’Estaing en 1975.

Depuis son décès en 2018, les cuisines du célèbre restaurant sont dirigées par trois chefs, compagnons de longue date du Maître : Christophe Muller, Gilles Reinhardt et Olivier Couvin. En 2024, L’Auberge du Pont de Collonges a célébré son centenaire, marquant 100 ans d'histoire gastronomique. L'événement a été l'occasion de rendre hommage à l'héritage de Paul Bocuse et de souligner la pérennité de son influence sur la cuisine française.

C’est par un après-midi pluvieux et gris que nous arrivons à Collonges-au-Mont-d'Or. L’hébergement Chambre Univers Bocuse est situé à quelques pas du restaurant de la Légende. Ce Bed & Breakfast est tout simplement génial, notre pavillon se trouve dans l’arrière-cour de la maison aux murs beiges et aux tuiles orangées des sympathiques propriétaires Antoine et Alexandra, qui nous accueillent comme si nous étions de la famille. Une porte dérobée au fond du jardin donne sur une petite rue typique de la région, qui mène au fabuleux restaurant.

Notre réservation étant dans quelques heures, nous décidons de partir en reconnaissance et d’aller voir cet emblématique établissement à la lumière du jour.
Au premier tournant, nous apercevons une grande maison cubique aux couleurs un peu criardes, les volets rouge framboise sur les murs vert pistache, surmontés du nom de Paul Bocuse en grandes lettres illuminées.
Le temps de prendre quelques clichés, nous croisons l’un des chefs, Gilles Reinhardt, qui nous salue avec gentillesse.

Enfin l’heure approche, je revêts mes plus beaux habits. La fébrilité s’empare de moi car depuis quarante ans, je caressais ce rêve improbable, mais voilà, ce moment de grâce approchait.

Nous sommes accueillis dans l’entrée extérieure par un valet tout de rouge vêtu (on aurait dit Spirou). Souriant et courtois, il nous conduit à la porte d’entrée. Plusieurs membres du personnel sont alignés pour nous recevoir dans le hall et nous saluent respectueusement. C’est alors que Joseph, notre maître d’hôtel, nous conduit à l’étage, au Salon Paul Bocuse. Ayant pris soin de nous débarrasser de nos manteaux, il nous invite à nous asseoir à notre table, repoussant notre chaise pour nous aider à nous asseoir. C’est le « service du siège ».

Le sommelier se présente à nous, il s’appelle Alexandre. Nous offre l’apéro. Nous optons pour le Kyr, préparé avec de la crème de cassis de Dijon et un vin Bourgogne Aligoté, un pur délice. Joseph revient avec la carte, un grand menu rouge vif portant mille signatures de Bocuse. Nous choisissons le menu du Centenaire, commémorant la tradition et l’évolution de la Maison Bocuse depuis 1924, un repas constitué d’une douzaine de services.

Alexandre nous apporte alors la carte des vins, une brique contenant plus de 20 000 bouteilles dont certaines à des prix qui seraient indécents de dévoiler. Je choisis un Pouilly-Fuissé de la Maison Valette, à un prix, ma foi, raisonnable (140 euros).        « Excellent choix », nous gratifiait Alexandre. Ce vin, je vous le jure, était un pur nectar des dieux, robe ambrée aux éclats dorés, arômes de fleurs blanches, de noisettes, de fruits secs et d'agrumes. Et voilà qu’Alexandre nous présente le premier service : les amuse-bouches…

Suite et fin la semaine prochaine.

bottom of page